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Sawa a proposé un débat à Louvain-la-Neuve au sujet de la nouvelle loi sur le contrat de travail du sexe

Ce samedi 25 mai, Sawa a proposé une conférence suivie d’un débat avec les étudiants au sujet du projet de loi concernant le travail du sexe.

Il en ressort un profond malaise, l’auditoire réalisant à quel point les consultations auprès des acteurs de terrain ont été partiales d’une part (deux associations ayant été consultées - et c’est tout !!!), les bénéficiaires d’un tel contrat ne pouvant être que les personnes disposant du permis de séjour ou de travail sur le territoire belge. En outre, le proxénète devient un "simple" employeur pouvant tirer profit de la prostitution d’autrui à certaines conditions (d’agrément,...).

En aucune façon, le sort des victimes de la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle n’est envisagé, alors qu’elles sont "légion" dans le monde de la prostitution. Quant aux personnes prostituées, elles disposaient déjà de la faculté de "travailler" sous le statut d’indépendante ou de salariée, selon certaines modalités.

La majorité des personnes qui vivent la prostitution est issue de l’immigration en provenance d’Afrique, d’Amérique centrale ou du sud, d’Europe de l’est. C’est la pauvreté qui, la plupart du temps, jette les personnes dans le monde de la prostitution. Les fractures est-ouest et nord-sud sont marquées dans ce secteur.

Notre expérience quotidienne crie à quel point les personnes prostituées désirent vivre autre chose, au point que revendiquer un tel statut les "insulte", nous dit une Albanaise (qui ne pourra pas bénéficier de ce statut, l’Albanie n’étant pas dans l’Union européenne).